Au deuxième jour du procès de la catastrophe de Brétigny sur Orge, les deux prévenus se sont tour à tour tournés vers les bancs des parties civiles pour leur adresser des mots de compassion, "sincères", promet le représentant de l’entité SNCF Réseau. "On ne peut pas oublier que ce jour-là, l’impensable s’est produit" dit-il solennellement. Il l’assure : la catastrophe a été un "choc" dans l’entrepris, "un traumatisme énorme infligé à toutes les victimes et à la nation, qui restera dans nos mémoires", abonde son collègue.
Les experts des deux camps s'affronteront la semaine prochaine
Des "pensées", donc, mais pas d’excuses, puisque la SNCF considère qu’elle n'est pas responsable pénalement. D'ailleurs, l’un des prévenus prévient les victimes : "Tout au long du procès, je vais contester les fautes qui sont reprochées à SNCF Réseau". Dans la salle, des parties civiles font non de la tête, avec un mouchoir à la main.
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Pour l’entreprise, c’est la qualité de l’acier qui a fait défaut et causé l’accident. Pour les experts mandatés par la justice, c'est la maintenance qui n’a pas été faite correctement au fil du temps. Deux thèses défendues par différents experts, ils s’affronteront à la barre dès la semaine prochaine.