C'est une affaire terrible qui est jugée à la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques à partir de mardi. En 2011 à Pau, Alexandre Junca disparaissait alors qu'il rentrait chez son père à vélo. L'adolescent de 13 ans avait été attaqué pour son portable et tué à coups de marteau. Son corps avait ensuite été découpé et jeté dans une rivière. Le meurtre avait provoqué une vive émotion dans la ville. Quatre accusés sont dans le box. Valérie Lance, la mère d'Alexandre, attend d'eux des réponses. Elle a témoigné au micro d'Europe 1.
"Je vais leur montrer ce qu'ils ont pris". "Je vais les regarder dans les yeux. J'espère qu'eux vont me regarder dans les yeux. Je vais porter mon fils devant eux, leur montrer qu'il a existé, leur montrer ce qu'ils nous ont pris. On va forcément parler de sa mort durant le procès et de ce qui s'est passé après, mais Alexandre a quand même vécu quatorze ans. Il voulait devenir pilote d'hélicoptère de sauvetage. Pour moi, il fait toujours partie de notre famille. On ne peut pas ne pas s'imaginer ce qu'il aurait fait, dit, à telle ou telle occasion ou moment. Je ne peux pas l'exclure de tout ce qui touche mes enfants", a révélé la maman avant le début du procès.
La perpétuité encourue pour deux des accusés. Parmi les quatre accusés figurent deux marginaux, Mickaël Baerhel, 30 ans, et Christophe Camy, 28 ans. Ils doivent être jugés pour "vol et violences ayant entraîné la mort", des faits passibles de la réclusion à perpétuité. Claude Ducos, un retraité de 75 ans soupçonné d'avoir aidé à faire disparaître le corps, est renvoyé pour "recel de cadavre, atteinte à l'intégralité d'un cadavre, destruction de preuve et non-dénonciation de crime". Il encourt trois ans de prison, tout comme Fatima Ennajah, 50 ans.