Une scène surréaliste… Au quatrième jour, jeudi, du procès Fiona devant les assises de Haute Loire où Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf sont rejugés en appel alors que le corps de la petite fille n'a jamais été retrouvé, un témoin a interrogé directement les protagonistes de l'affaire. Une ancienne amie de la mère de Fiona l'a exhortée avec son ex-compagnon à "dire la vérité" sur la mort de la fillette, provoquant, pour la première fois, une altercation entre les deux accusés.
"Tu n'es plus avec elle, tu peux parler". Au départ, celle qui gardait souvent Fiona sanglote dans le tribunal. C'était "une petite trop mignonne", à laquelle "on ne pouvait pas faire ça". Rapidement, une avocate la bouscule en lui demandant si elle comprend la position de Cécile Bourgeon aujourd'hui. Réponse de la jeune femme : "Non, pour moi, elle n'aimait pas sa fille, c'est pas possible. Cinq ans de prison, ce n'est pas cher payé, Berkane a pris vingt ans, très bien." L'accusé se lève et proteste, mais la témoin enchaîne et le prend à parti, très remontée. "Réveille-toi, tu n'es plus avec elle, tu peux parler." Le président, lui, laisse faire…
"Moi, je peux me regarder dans la glace". Alors que la cour a les yeux rivés sur l'écran, la témoin, elle, est pliée en deux sur la table pour parler directement dans le micro de la visio-conférence. "Qu'est-ce que tu dirais à ton fils ? C'est un accident ?", implore-t-elle. Berkane Makhlouf répond : "Cécile lui a porté des coups, mais pour moi, c'est pas des coups mortels." Immédiatement, dans le box, la mère de Fiona bondit : "Tu dis ça ? Tu m’accables ? Tu veux jouer ? On va jouer d'accord. Moi, je peux me regarder dans la glace". Son avocat s'approche alors d'elle pour la calmer. Pour l'avocat du père de Fiona, il s'agit de la fin du pacte de protection entre les deux accusés.