Un ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, François Pérol, accusé de prise illégale d'intérêts, sera fixé jeudi sur son avenir au tribunal, où "une interdiction définitive d'exercer toute fonction publique" a été requise et une condamnation pourrait compromettre son maintien à la tête du groupe bancaire BPCE.
Ce qui lui est reproché. Il est reproché à l'ancien secrétaire général adjoint de la présidence de la République d'avoir accepté en février 2009 de prendre la tête du groupe issu du mariage entre la Banque populaire et la Caisse d'épargne (BPCE), alors qu'il avait suivi cette fusion à l'Élysée "en donnant des avis ou en proposant des décisions aux autorités compétentes".
Ce qui a été requis. Outre l'"interdiction définitive d'exercer toute fonction publique", une peine de deux ans de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende a été requise contre lui en juin, le maximum encouru étant de deux ans ferme et 30.000 euros d'amende.
Un enjeu pas seulement judiciaire. Mais l'autre enjeu pour François Pérol pourrait être son maintien à la tête de la deuxième banque de détail de France, où il a été reconduit jusqu'en mai 2017. Il a par ailleurs été également reconduit fin mai pour quatre ans à la présidence du conseil d'administration de Natixis, filiale du groupe BPCE.