L’attitude du chauffeur du car, qui a eu le réflexe d’ouvrir les portes, a été déterminante. L’un des rescapés de l’accident ayant fait 43 victimes en témoigne et raconte comment il a pu s'en sortir.
Il est l’un des rares rescapés de l’effroyable accident. Vendredi matin, Jean-Claude Léonardet était présent dans le car entré en collision avec un poids-lourd, à Puisseguin, près de Libourne, en Gironde. Cet accident de la route, le plus meurtrier depuis 33 ans, a fait 43 morts et quatre blessés graves. Le témoignage de ce retraité de 73 ans a été recueilli par Le Parisien. Il raconte comment il a réussi à échapper au piège des flammes.
"Faut faire fissa pour s’en sortir". "On est partis à 7h18 puis à 7h30, on a eu l’accident. Là, le choc", commence ce charpentier à la retraite. "On ne voyait rien, faut faire fissa pour se sortir. Il y avait du monde au portillon!", raconte le retraité, qui était accompagné de sa femme, Josette. Tous deux appartiennent à un club de loisirs pour personnes âgées et participaient à une excursion qui devait les mener dans les Pyrénées Atlantiques. "J’ai dit à mon épouse, qu’elle pousse l’accoudoir. J’ai défait les ceintures, puis on est sortis".
"C'était comme un éclair". "Je suis revenu et il y avait une personne sur les marches qu’on a tiré avec un monsieur. Mais, il faisait tellement chaud... C'était comme un éclair", se souvient Jean-Claude. "C'était déjà embrasé lorsqu'on est sortis. On n'a pas pu y retourner car le feu et la fumée envahissaient tout. Ça pétait de partout : les pneus, les vitres... Il n'y avait plus rien à faire", regrette l'ancien charpentier. Et de réaliser, le rôle déterminant du chauffeur, qui a eu le bon réflexe d'ouvrir les portes : "Si les portes du bus n'avaient pas été ouvertes, on y passait tous. Tous, tous, tous", répète Jean-Claude.
Malgré les flammes, d'une intensité extrême, huit personnes sont parvenues à sortir du car, devenu un véritable brasier. Deux personnes se trouvaient "dans un état critique", avec pronostic vital engagé, selon le procureur.