Un sans domicile fixe de 38 ans, présentant des antécédents psychiatriques, a été arrêté dimanche à Boucau, dans les Pyrénées-Atlantiques, soupçonné du meurtre d'une femme enceinte de huit mois retrouvée morte asphyxiée sur son lit, ligotée, nue et les yeux bandés, à Ustaritz, près de Bayonne.
Interpellé à bord d'un véhicule volé. L'homme, "un suspect d'importance majeure", a été interpellé peu après 12h après une "course-poursuite" avec les gendarmes sur la commune de Boucau, non loin de Bayonne, ont expliqué lors d'une conférence de presse le procureur de la République de Bayonne, Samuel Vuelta-Simon, et le lieutenant-colonel Laurent Lesaffre, de la Section de recherches de la gendarmerie de Pau. Poursuivi par les gendarmes alors qu'il se trouvait "à bord d'un camion utilitaire volé" avant les faits à Anglet, l'homme a percuté un bâtiment, avant de s'échapper à pied. Il a alors été interpellé par les gendarmes, a précisé le procureur.
La jeune femme a été violée, selon l'autopsie. Originaire de Haute-Savoie, l'homme était "traqué depuis deux jours" après avoir été identifié à partir de "traces biologiques relevées sur les lieux" du crime, qui ont permis d'obtenir son ADN. Répertorié dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) pour des vols et dégradations, l'homme a été rapidement identifié. Selon le procureur, les derniers éléments de l'autopsie ont révélé que la jeune femme, une élève infirmière de 23 ans, avait été violée. Le suspect n'avait "aucun antécédent en matière sexuelle", a-t-il précisé. Il a par ailleurs annoncé que "des objets avaient disparu au domicile de la victime".
Vendredi, les premiers éléments de l'autopsie avaient établi que la jeune femme avait été asphyxiée par le bâillon qu'elle avait dans la bouche et qu'elle présentait des lésions traumatiques au visage, notamment une fracture du nez.
Un homme déjà suivi pour des soins psychiatriques. Le suspect, qui n'avait "a priori pas de lien avec la victime", vivait depuis huit ans dans la région de Bayonne, a encore indiqué le procureur. Sa dernière condamnation remonte à août 2017, à trois mois de prison avec sursis et une obligation de soins psychiatriques pour des faits de vols et dégradations. "Le suspect a eu plusieurs placements d'office à Bayonne et dans l'Isère", a ajouté Samuel Vuelta-Simon, sans préciser le type de pathologie dont il souffrait.
Mercredi soir, c'est le compagnon de la victime qui avait prévenu les secours lorsqu'il avait trouvé le corps nu et sans vie de la jeune femme dans la maison qu'elle occupait à Ustaritz, au Pays Basque.
Une cinquantaine de gendarmes ont été mobilisés pour l'enquête.