Ils ne sont pas à l’origine de l’incendie ravageur de Saint-Jean-d'Illac, mais ont reconnu avoir déclenché d’autres incendies en Gironde. Deux pyromanes présumés ont été mis en examen "pour destruction volontaire de forêts par incendie". Les deux suspects, écroués lundi soir, ont reconnu des départs de feu le 17 juillet à Gaillan-en-Médoc et le 25 juillet à Naujac, dans le Médoc. Ce dernier avait détruit une vingtaine d'hectares de pins et forcé à détourner des Canadair de Saint-Jean-d'Illac. L'origine de ce dernier incendie restait encore inconnue mardi. L'enquête, qui n'exclue ni piste accidentelle ni piste criminelle, a permis d’établir que le feu est parti d'un bord de route.
Des pyromanes présumés inconnus des services de police. Selon le colonel Ghislain Réty, le commandant du groupement de gendarmerie départementale de Gironde, les pyromanes présumés sont originaires du Médoc, la région où ont eu lieu les incendies. "Ce sont des personnes qui ont environ 40 ans, l'un est père de famille, l'autre est sans enfant", détaille-t-il au micro d’Europe 1.
Inconnus des services de police, les deux hommes n’avaient jamais été interpellés pour ce genre de faits, alors qu’ils présentent le profil typique des pyromanes, selon le colonel Ghislain Réty. "On a affaire à un profil pyromane qui mettent le feu pour des raisons diverses : ça peut être spectaculaire, ça peut être pour une autosatisfaction, ça peut être pour voir ensuite l'ampleur médiatique de la chose. Je ne rentrerai pas dans les détails qui poussent les pyromanes à agir de la sorte", commente le commandant.
Ils reconnaissent plusieurs incendies. S’ils n’expliquent pas leur geste, les pyromanes présumés ont reconnu de nombreux incendies. "Ils reconnaissent l'incendie de Naujac, qui a détruit une trentaine d'hectares. Ils reconnaissent un autre incendie qui s'est déclenché le 17 juillet. Et ils en reconnaissent par ailleurs d'autres, mais pour l'instant, ils sont incapables de donner des dates et des lieux précis", indique le colonel Ghislain Réty.
450 pompiers toujours mobilisés à Saint-Jean-d'Illac. Concernant l’incendie ravageur de Saint-Jean-d'Illac, qui a détruit près de 600 hectares en cinq jours, la situation est "fixée" et évoluait "très favorablement" mardi. "Le retour à la normale se confirme", a déclaré le préfet de Gironde Pierre Dartout au PC opérationnel de Saint-Jean-d'Illac, après une nouvelle nuit calme sur le front du feu, mais est "fixé" par les pompiers, c'est-à-dire ne bouge plus, depuis lundi.
Quelque 450 pompiers demeurent mobilisés, se relayant pour parfaire la sécurisation et l'extinction du feu au pourtour de 18 km, car la "situation reste sensible" et le feu "reste sous surveillance 24 heures sur 24", selon le commandement des pompiers.