Les enquêteurs l'imaginaient en Syrie, où il s'est exilé en 2014 avec famille et amis djihadistes en puissance. Début 2015, Fabien Clain était en fait à Toulouse. Selon les informations du Journal du dimanche, le djihadiste de 38 ans, proche notamment de Mohammed Merah, s'est rendu à trois reprises dans un magasin de hi-fi entre le 21 janvier et le 7 février 2015, quelques semaines après les attentats menés par les frères Kouachi à Charlie Hebdo, Montrouge et l'Hyper Cacher.
Du matériel pour un message de revendication. C'est un employé du magasin qui a reconnu Fabien Clain, dont le portrait était alors largement relayé alors que les forces de police européennes le recherchaient activement. Le fichier client du magasin permet bien de retrouver la trace de celui qui a déjà été condamné à cinq ans de prison en 2009 pour son implication dans une filière toulousaine.
Le djihadiste, aujourd'hui affilié à Daech, a alors acheté du matériel audio de pointe. Selon l'enquête, c'est ce matériel qui lui aurait permis d'enregistrer un message de revendication après les attaques du 13 novembre. Fabien Clain aurait financé ses achats via un crédit à la consommation… et grâce aux minimas sociaux.