Refus d'obtempérer à Marseille : un blessé par balle, deux enquêtes ouvertes dont une confiée à l'IGPN

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Le parquet de Marseille a annoncé l'ouverture de deux enquêtes après un délit de fuite dimanche. La première vise le chauffeur pour "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique" et la seconde pour "tentative d'homicide par personne dépositaire de l'autorité publique", confiée à l'IGPN, la "police des polices". 

Le parquet de Marseille a ouvert deux enquêtes après un délit de fuite dimanche, lors duquel un homme a été blessé par balle par un policier, après avoir heurté un autre policier avec sa voiture.

"Un individu dangereux, très défavorablement connu des services de police"

Une première enquête, visant le chauffeur, est ouverte pour "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique", confiée à la division de la criminalité territoriale (DCT), a précisé lundi le parquet. L'autre enquête pour "tentative d'homicide par personne dépositaire de l'autorité publique" a été confiée à l'IGPN, la "police des polices".

 

Les faits sont survenus dimanche après-midi, lors d'une opération à la cité Air Bel, quartier populaire de l'est marseillais gangréné par les trafics de stupéfiants. Selon une source policière, un CRS participant à cette opération a été percuté par un automobiliste qui a refusé de s'arrêter, lui causant des contusions aux jambes. Un autre fonctionnaire a alors ouvert le feu, blessant à l'omoplate gauche le conducteur du véhicule, âgé de 21 ans et dont les jours ne seraient pas en danger.

Le conducteur a été interpellé quelques instants plus tard, alors qu'il s'était réfugié dans un hall d'immeuble. Dans un message sur le réseau X, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué que les CRS menaient une opération "contre les trafics de drogues" et avaient été "victimes d'un refus d'obtempérer d'un individu dangereux, très défavorablement connu des services de police". "Je veux ici les soutenir et les féliciter. Force doit rester aux forces de l'ordre qui appliquent la loi", a conclu le ministre.