L'ombre de la peine capitale plane toujours sur le Français Serge Atlaoui, condamné à mort pour trafic de drogue en Indonésie. Dernier épisode en date, lundi matin : la cour administrative de Jakarta a rejeté son dernier recours. Incarcéré depuis dix ans dans ce pays d'Asie du Sud-Est, Serge Atlaoui, 51 ans, contestait le refus du président indonésien de lui accorder une grâce après sa condamnation en 2007. Lui reste-t-il un espoir avant l'échafaud ? Europe 1 fait le point.
Les exécutions suspendues pendant le ramadan. Du fait du rejet de son recours, Serge Atlaoui peut tout à fait se retrouver à nouveau sur la liste des prochaines exécutions. A la nuance près toutefois que l'Indonésie est en plein ramadan et que l'application de la peine capitale est suspendue pendant ce mois saint des musulmans, qui se termine le 21 juillet prochain. D'autre part, il reste encore quelques recours à Serge Atlaoui et les avocats du Français ont promis de tous les explorer.
Tous les recours explorés. Ce nouveau rejet n'est en aucun cas une surprise. Ces défenseurs s'attendaient à cette décision. Parmi les pistes pour un nouveau recours, il y a notamment une loi indonésienne qui ordonne que tous les condamnés à mort dans une même affaire doivent être exécutés en même temps. Or, il n'a pas été question d'exécuter dans un futur proche, les huit autres personnes arrêtées et condamnées avec Serge Atlaoui.
Eviter les pressions autour de l'affaire. Les proches du Français vont désormais surtout guetter les réactions de la justice indonésienne ainsi que des médias locaux. Après les dernières exécutions d'étrangers, la tension était un peu retombée autour de cette affaire en Indonésie. Pour les avocats de Serge Atlaoui, il faut désormais tout faire pour éviter qu'il y ait à nouveau une pression qui pourrait accélérer les choses et mener à une exécution de Serge Atlaoui.