Albert Chennouf-Meyer, le père d'une des victimes de Mohamed Merah, a retiré la plainte qu'il avait déposée contre Nicolas Sarkozy et Eric Woerth, auxquels il avait reproché de ne pas qualifier d'"attentats" les crimes de Merah, selon un communiqué de ses avocats publié mardi.
Changement de position. "Nicolas Sarkozy (...) a enfin reconnu qu'il y avait eu (des) attentats alors qu'il était encore au pouvoir", écrivent les avocats d'Albert Chennouf-Meyer. L'ex-chef de l'Etat, à Vezins-de-Lévézou, dans l'Aveyron, a qualifié lundi d'attentat "particulièrement dramatique" les attaques commises par Mohamed Merah en mars 2012, alors qu'il était président de la République.
"Il n'y a pas eu d'attentat". "Quand j'étais ministre de l'Intérieur et président de la République, entre 2002 et 2011, il n'y a pas eu d'attentat. Il y en a eu un en 2012, malheureusement un particulièrement dramatique à Toulouse où des soldats français ont payé de leur vie (...) et des enfants d'une école juive de Toulouse ont payé de leur vie", a-t-il déclaré.
Plainte début février. Albert Chennouf-Meyer avait déposé plainte, début février, pour "contestation de crime contre l'humanité et diffamation par atteinte à l'honneur et à la considération" de son fils, Abel, un des militaires qui avaient été tués par Mohamed Merah le 15 mars 2012. Il se référait alors à des déclarations de Nicolas Sarkozy sur Europe 1 le 2 décembre 2015, affirmant qu'il n'y avait eu "aucun attentat durant son quinquennat sur le territoire français" et à des propos allant dans le même sens d'Eric Woerth sur iTÉLÉ.