Après les récents drames à Pontoise et à Colmar, les policiers multiplient les contrôles pour tenter de limiter les rodéos urbains. Près de 3.000 opérations de police et de gendarmerie ont été menées depuis août, d'après le ministre de l'Intérieur. Gérald Darmanin veut que chaque commissariat assure désormais au moins trois opérations anti rodéos par jour. Europe 1 a assisté à l'une d'entre elle. Gilet jaune sur les épaules, la quinzaine de gendarmes mobilisée pour l'opération anti rodéos arrête tous les véhicules qui arrivent à Obernai par le boulevard de l'Europe.
Les rodéos urbains difficiles à prendre en flagrant délit
"Vous avez consommé de l'alcool ce soir ? Allez, je vous laisse souffler pendant cinq secondes environ, sans vous arrêter", indique le gendarme à une conductrice. Contrôle des papiers, du véhicule, de l'alcoolémie, mais aussi des nuisances sonores très fréquentes en zone rurale. "Les gens roulent avec des pots d'échappement trafiqués, que ça soit en voiture, en moto, en scooter. Et c'est ça qui est souvent dénoncé. Et après, on peut avoir des gens qui se comportent de manière dangereuse sur la route, donc en faisant du rodéo", confirme le colonel Alexandre Korsakoff.
Mais difficile d'interpeller ces chauffards-là en flagrant délit. "On est dans une zone très importante au niveau superficie, lorsqu'on est appelé, il y a toujours un délai de route et on arrive souvent quand les gens sont partis." Et c'est le cas ce soir-là pour le rodéo signalé dans le village voisin de Kolbsheim, 30 kilomètres plus loin. Mais plus rien à l'arrivée des gendarmes, qui devront se baser sur l'enquête, la vidéo surveillance et les témoignages des voisins pour tenter de retrouver les auteurs des faits.