Pourquoi un tel geste ? Mercredi, une enseignante d'espagnol d'un lycée privée de Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques, a été mortellement poignardée dans sa classe par un élève. Le procureur de Bayonne Jérôme Bourrier a estimé qu'il y avait une préméditation, ce qui explique qu'une enquête pour assassinat a été ouverte. La garde à vue de l'adolescent, qui a débuté mercredi, a été prolongée ce jeudi matin et devrait s'achever ce vendredi.
Que sait-on sur le garçon ? Il est décrit comme "travailleur et intelligent". Il avait été accepté peu avant la rentrée dans l'établissement en section espagnol - une matière dans laquelle il avait pourtant des difficultés. Le procureur de Bayonne le décrit comme "maladroit dans ses relations sociales" et indique qu'il faisait l'objet d'un suivi psychiatrique.
Mention très bien au brevet des collèges
En se penchant plus précisément sur ses antécédents psychiatriques, les enquêteurs essaient de comprendre le geste du suspect. Ses premières déclarations sont troublantes : il aurait indiqué avoir entendu des voix la nuit précédent son acte tout en précisant être "possédé". Des voix qui lui auraient demandé de tuer sa professeure d'espagnol.
D'après les premières informations, l'élève souffrirait de troubles psychologiques et était suivi pour une dépression. "Il avait réalisé au mois d'octobre 2022 une tentative de suivi médicamenteuse. Depuis, il faisait l'objet d'une prescription d'antidépresseurs." En revanche, cela n'affecte pas ses résultats scolaires, puisqu'il a obtenu l'année dernière son brevet des collèges avec mention très bien.
Mercredi, un médecin l'a examiné et a estimé que son état de santé était compatible avec la garde à vue. Mais cela ne préjuge pas de sa responsabilité pénale. L'élève était-il en plein possession de ses moyens lors du passage à l'acte ? L'instruction a été chargée de le déterminer. Des expertises psychologiques et psychiatriques ont été réalisées et son état a été jugé compatible avec une sanction pénale. Le parquet devrait requérir ce vendredi son placement en détention provisoire.