C'est une opération de police de grande ampleur visant à couper la tête d'un trafic qui gangrène ce quartier de Marseille. Une trentaine de personnes ont été interpellées lundi matin dans la cité de La Castellane, connue comme "un supermarché de la drogue" dans les quartiers Nord de la ville. Parmi les suspects, figure le chauffeur de Samia Ghali, la sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône. Un homme âgé de 35 ans qui est au service de l'élue depuis 14 ans.
"Je suis choquée". Samia Ghali, qui est entrée en politique pour lutter contre le trafic, se sent aujourd'hui trahie. Elle réagit lundi au micro d'Europe 1.
"Je suis choquée de ce qui se passe", confie-t-elle. "J'ai eu le préfet de police qui m'a dit qu'il s'agissait des vérifications de relations. Il est né dans ces quartiers, il habite ces quartiers. Et les gens se connaissent et se parlent", rapporte l'élue.
"Il faut que la police continue ce travail". "Jamais je ne me suis douté de cela. Cela montre bien que les trafics sont plus qu'infiltrés, plus que présents partout. C'est normal, quand la police veut interpeller un réseau, qu'elle aille au-delà du réseau lui-même et qu'elle aille chercher toutes les personnes qui peuvent être en lien de près ou de loin par amitiés, par connaissance avec ce réseau", estime la sénatrice.
"Et c'est exactement ce qui se passe là. Il faut donc que la police continue ce travail", assure Samia Ghali. "Je serai intransigeante, peu importe que je connaisse les personnes ou non, et encore plus si elles me sont proches", prévient-elle.