Une jeune femme de 18 ans est morte percutée par un train, jeudi soir, en gare d'Écommoy, dans la Sarthe, où deux autres accidents mortels avaient déjà eu lieu depuis 1996, a-t-on appris vendredi auprès du groupement de gendarmerie de la Sarthe.
La jeune femme, étudiante à l'université du Mans, est descendue vers 20h d'un TER en provenance de la capitale sarthoise. Elle traversait les voies ferrées sur "le passage prévu à cet effet", selon les gendarmes, lorsqu'elle a été mortellement percutée par un train sans voyageur circulant dans le sens inverse.
En 2011, un ado de 17 est mort dans des circonstances similaires. C'est le troisième accident mortel déploré en l'espace de 22 ans dans cette petite gare, principalement fréquentée par des lycéens et des étudiants, dépourvue de passage souterrain et de passerelle. En 2011, un adolescent de 17 ans avait trouvé la mort dans des circonstances similaires. Un accident pour lequel la SNCF a été condamnée en juillet 2016 par le tribunal de grande instance du Mans en raison de la "déficience du dispositif de signaux lumineux", rappelle le maire d'Écommoy, Sébastien Gouhier.
Le maire privilégie "la présence humaine d'un agent". Conscient que le domaine public ferroviaire dépasse sa compétence, l'élu a tout de même pris vendredi un arrêté municipal, au motif d'un "péril grave et imminent", pour imposer une présence humaine permanente en gare d'Écommoy, ce qui n'est plus le cas depuis l'année dernière."Les signaux lumineux sont insuffisamment protecteurs", a expliqué le maire. "Rien n'empêche physiquement les usagers de traverser s'ils ne les voient pas ou veulent les ignorer". "La fréquentation de la gare ne justifie pas forcément des ouvrages aussi importants qu'un passage souterrain ou une passerelle. Face à un vrai problème de comportement, il n'y a rien de mieux, dans l'immédiat, que la présence humaine d'un agent ayant autorité", a-t-il ajouté.