Un adolescent de 15 ans a été tué par balle, vendredi à Bondy, en Seine-Saint-Denis, par deux personnes qui ont pris la fuite à scooter, indique une source policière. Vers 17 heures, l'adolescent se trouvait dans une maison de quartier de la commune de Bondy quand il a été touché, a indiqué le parquet de Bobigny, qui a ouvert une enquête pour homicide volontaire, confiée à la police judiciaire du département de Seine-Saint-Denis. Les deux auteurs présumés ont été placés en garde à vue samedi. Âgés de 17 et 27 ans, ils se sont rendus d’eux même au commissariat.
La piste du règlement de compte est privilégiée. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’un des deux hommes sur le scooter en serait descendu, aurait frappé à la porte d’une maison de quartier où se trouvait la victime avant de viser et tirer sur la victime à travers la fente de la boîte aux lettres qui se trouvait sur la porte. Le garçon, touché par balle à la poitrine selon la même source policière, a succombé à ses blessures. D'après différents témoignages recueillis dans le quartier du mineur, "une dispute" entre la victime et un jeune homme se serait produite avant le drame.
"Un bon garçon, volontaire et téméraire"
Dans un communiqué posté sur Twitter, le maire de Bondy Stephen Hervé (LR), a évoqué "un drame atroce", survenu dans le bâtiment municipal servant de centre de loisirs, et salué "l'exemplarité des animateurs qui ont fait leur maximum pour protéger les jeunes qui fréquentent la structure". L'édile a lancé un "appel général au calme et à la raison", tout en jugeant indispensable "une présence renforcée" des forces de police pendant plusieurs semaines dans sa ville. Il a annoncé qu'une cellule de soutien avait été mise en place "pour les témoins et l'entourage de la victime, profondément choqués".
Le garçon tué, prénommé Aymen, était réputé assidu au cours de boxe, avant les restrictions sanitaires. Dans un message posté sur Facebook, son entraîneur au club de Bondy, Christophe Hamza, l'a décrit comme "un bon garçon, volontaire et téméraire". Le coach s'est dit "consterné", "abattu", "en colère" car la vie de l'adolescent "s'est arrêtée un vendredi, à l'heure à laquelle il était censé s'entraîner à la boxe". Il a rappelé qu'en période de pandémie, les "clubs sont fermés depuis des mois" et les "enfants tournent en rond"
Deux adolescents déjà morts cette semaine en région parisienne
La ville de Bondy est située dans la banlieue nord-est de Paris. Cette semaine, la région parisienne a été marquée par la mort de deux adolescents de 14 ans en Essonne, une fille et un garçon poignardés lors de rixes différentes entre jeunes de bandes rivales.