L'enquête ouverte après la découverte du corps décomposé d'un septuagénaire dans une unité désaffectée de l'hôpital marseillais, où il avait disparu 15 jours auparavant, est conduite sous le chef d'homicide involontaire. "Suite à l'analyse des éléments disponibles, et notamment après l'autopsie du corps qui n'établit pas l'intervention d'un tiers (dans le décès de Jean Ligonnet, 73 ans), il a été décidé de poursuivre l'enquête ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cette mort, et ce sous le chef d'homicide involontaire", a précisé Xavier Tarabeux, le procureur de la République de Marseille.
Un patient atteint de démence sénile
Venu à l'hôpital marseillais de la Conception, l'un des hôpitaux de l'AP-HM (Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille), le 19 août au matin, pour une séance de chimiothérapie, Jean Ligonnet, un patient atteint de démence sénile, avait disparu de la salle d'attente quelques heures plus tard. Ce n'est que mardi que son corps a finalement été retrouvé, en état de décomposition avancée, deux étages plus haut, dans une partie de l'hôpital désaffectée et a priori inaccessible.
Avant même la découverte du corps, l'un des fils de Jean Ligonnet, Jean Hospice, avait porté plainte contre l'hôpital pour "délaissement" d'une personne vulnérable. L'AP-HM, de son côté, a lancé une enquête interne.