SUD-Rail dénonce une "situation sociale catastrophique" et exige "des pouvoirs publics et du président de la SNCF" des "mesures fortes" et immédiates "pour faire cesser la souffrance des salariés".
Une cheminote de la "région" de Paris Saint-Lazare a tenté de suicider vendredi sur son lieu de travail à Clichy dans les Hauts-de-Seine, a-t-on appris dimanche auprès du syndicat SUD-Rail, qui met en cause le "management violent" à l'oeuvre selon lui à la SNCF.
Découverte par un collègue. Âgée de 41 ans, cette salariée du pôle RH de l'infrapole de la région Paris Saint-Lazare "a tenté de mettre fin à ses jours en se tailladant les veines", vendredi en début d'après-midi, indique la fédération dans un communiqué. Elle a été "découverte in-extremis par une collègue qui a aussitôt appelé les secours" et "ses jours ne sont plus en danger", est-il précisé. Contactée par l'AFP, la direction de la SNCF n'a pas souhaité commenter cet acte, survenu un mois tout juste après le suicide à Saint-Lazare d'un délégué SUD en conflit avec sa hiérarchie .
Une enquête du CHSCT en cours. Avant d'essayer de se donner la mort, "après un entretien avec sa direction", la cheminote a laissé "une lettre ainsi qu'un message sur un tableau mural qui ne laisse aucun doute" sur ses motivations, assure le syndicat. Elle y "accusait sa hiérarchie", explique Fabio Ambrosio, l'un de ses représentants, sans plus de détails. Une enquête du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) est "en cours, on espère qu'elle permettra de comprendre ce qu'il s'est passé", ajoute-t-il. Mais SUD-Rail estime que "la cheminote est bien, elle aussi, victime du management violent qui a cours dans l'entreprise publique SNCF".
SUD-Rail dénonce une "situation sociale catastrophique". Dénonçant une "situation sociale catastrophique", le syndicat exige "des pouvoirs publics et du président de la SNCF" des "mesures fortes" et immédiates "pour faire cesser la souffrance des salariés". En mars, il avait demandé au président François Hollande d'intervenir auprès de la SNCF pour "faire stopper les organisations du travail pathogènes", responsables, selon lui, de plusieurs suicides de salariés. Il avait également souhaité que le nombre de suicides soit rendu "public".
Plus généralement, début avril, l'Union syndicale Solidaires a annoncé qu'elle allait recenser et publier sur un site internet les suicides au travail dans toute la France.