L'armée française est à nouveau empêtrée dans une affaire d'abus sexuels en Centrafrique. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a saisi le Parquet de Paris après avoir reçu des informations des Nations unies sur des accusations d'abus sexuels par un soldat français en Centrafrique, a annoncé vendredi le ministère de la Défense. En réponse, la justice française a ouvert vendredi une enquête préliminaire après les accusations de la jeune femme centrafricaine, qui a affirmé avoir été violée dans son pays par un soldat français à l'été 2014.
Une procédure immédiatement lancée. "Le Haut Commissariat des Droits de l'Homme aux Nations unies a transmis la note verbale détaillant les allégations visant un soldat de la force Sangaris en Centrafrique", a indiqué le ministère dans un communiqué. "Dès réception de ces éléments, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a immédiatement saisi le parquet de Paris en vertu de l'article 40 du Code de procédure pénale".
L'enquête confiée à à la gendarmerie prévotale. Ouverte pour viol par personne usant de son autorité, cette enquête a été confiée à la gendarmerie prévotale, la force chargée des enquêtes concernant les forces militaires françaises engagées à l'étranger, a précisé la source.
Les faits remonteraient à l'année dernière. Cette jeune fille, "probablement en fin d'adolescence au moment des faits allégués, a donné naissance à un enfant en avril", précisent les services du Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, dans un communiqué diffusé à Genève. Les faits se seraient produits il y a environ un an. Le personnel des Nations Unies en République centrafricaine (RCA) en a été informé le 30 août.