Quatre perquisitions ont été menées mercredi matin dans une enquête préliminaire visant Jean-Marie Le Pen et portant notamment sur des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale, selon les informations recueillies par Europe 1. Parmi les lieux investis par les enquêteurs de la Brigade financière de la PJ parisienne, figurent la résidence familiale de Saint-Coud, où l'ancien président du FN ne dispose plus que d'un bureau, ainsi que son domicile de Rueil-Malmaison.
Une enquête ouverte en juin. Cette enquête visant le cofondateur du Front National, en rupture de ban avec son parti, a été ouverte en juin par le parquet national financier (PNF). Elle porte sur des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale et d'omission de déclaration de patrimoine, à laquelle sont astreints les parlementaires.
Compte bancaire caché. Elle est consécutive à des signalements de la cellule antiblanchiment de Bercy (Tracfin) sur un compte bancaire caché à l'étranger, et de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Jean-Marie Le Pen aurait détenu un compte caché en Suisse, de plus de 2 millions d’euros, presque intégralement constitué de lingots et de pièces d’or.
La réaction de Jean-Marie Le Pen. L'ex-président du FN a réagi et dénoncé "une violence judiciaire injustifiée". "Une nouvelle fois, je démens avoir de quelque façon que ce soit transgressé la loi, comme le démontreront inévitablement les investigations que je subis", a réagi Jean-Marie Le Pen dans un communiqué. "Je suis indigné de cette violence judiciaire injustifiée", a-t-il ajouté. "Je suis l'objet de l'attention minutieuse, voire inquisitoriale, des agents du fisc depuis des dizaines d'années", a-t-il poursuivi.