Le parquet de Paris a demandé le renvoi en correctionnelle de huit militants libertaires, dont Julien Coupat, dans le dossier du groupe de Tarnac sur des sabotages de lignes TGV en 2008.
Des faits de terrorisme pour trois d'entre eux. Si la juge antiterroriste chargée de l'affaire suit ces réquisitions, seuls trois d'entre eux, dont Julien Coupat, leader présumé du groupe, seront jugés pour le chef d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Les cinq autres personnes que le parquet voudrait voir jugées le seraient pour des faits bien moins graves, essentiellement liés à des faux documents et au refus de se soumettre à des prélèvements judiciaires.
Un feuilleton judiciaire depuis 6 ans. Cette affaire a suscité une vive polémique au cours des six années de procédure, le gouvernement et la ministre de l'Intérieur de l'époque, Michèle Alliot-Marie, ayant été accusés de l'instrumentaliser en insistant sur son caractère terroriste. Accusé par la défense d'informer les journalistes, le juge Thierry Fragnoli avait dû se dessaisir début 2012.