Les conducteurs des TGV Atlantique, en grève ce premier week-end des vacances de la Toussaint, sont de nouveau appelés à faire grève le week-end prochain par la CGT-Cheminots, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots, selon un tract unitaire de ces syndicats consulté samedi.
Face au "constat d'échec" des négociations menées ces derniers jours avec la direction sur les conditions de travail et les rémunérations, les trois syndicats appellent "à nouveau" les conducteurs des TGV Atlantique à se "mobiliser sur la période du vendredi 29 octobre 12H00 au lundi 1er novembre 12H00", indiquent-ils dans leur tract.
"Nos dirigeants ne mesurent pas l'inquiétude des conducteurs"
Ces trois organisations représentatives ont déposé un préavis de grève unitaire illimité, permettant des grèves chaque semaine du vendredi à midi jusqu'au lundi à midi. "Nos dirigeants ne mesurent pas l'inquiétude et le mal-être des conducteurs", soulignent les trois syndicats dans leur tract, en pointant "l'amateurisme" et les explications "brouillonnes" de la direction de leur établissement.
Leur première période de grève ce week-end a entraîné l'annulation par la SNCF d'un TGV Atlantique sur dix vendredi. Ce samedi, deux trains sur dix sont supprimés (après amélioration des prévisions de trafic initiales), tandis qu'un train sur trois sera annulé dimanche.
"Chaque client a d'ores et déjà été contacté pour être informé individuellement sur la circulation de son train, et peut se faire rembourser ou échanger son billet pour une autre date et ce sans frais", avait déclaré vendredi la SNCF, qui n'avait pas publié de prévisions de trafic pour lundi matin.
Un mouvement limité à l'axe TGV Atlantique
Limité à "l'axe TGV Atlantique", ce mouvement social "concerne les TGV Inoui et Ouigo de et vers la Bretagne, les Pays de la Loire, le Centre-Val de Loire, la Nouvelle Aquitaine et Toulouse", avait précisé le groupe ferroviaire. "Le plan de transport est donc normal sur tous les autres axes TGV", avait-il souligné.
Les syndicats notent dans leur tract que "le relèvement des primes serait un premier pas effectué pour montrer enfin une volonté d'apaisement de la part de (leur) direction".
Dans un précédent tract, ils avaient dénoncé la "désorganisation" de leur établissement et protesté contre des journées de travail "très dégradées", "toujours plus longues", avec "une baisse de la rémunération moyenne". Ils protestaient aussi contre "la baisse de l'effectif", qui entraîne des "refus de congés", et réclamaient "le maintien du nombre de lignes".