La jeune femme, dont le cadavre a été retrouvé en position fœtale dans une malle en plastique, pourrait avoir été tuée d’une fracture au crâne d’après l’autopsie réalisée mardi. En revanche, la piste d’un démembrement du corps a été écartée, a-t-on appris mercredi avec la publication de ces éléments d'autopsie par le procureur de la République à Toulouse. Le corps de cette étudiante de 23 ans a été découvert dans un état de décomposition avancé, lundi vers 21h30, dans un immeuble du quartier de la Basilique Saint-Sernin, dans la ville rose. Ce sont ses proches, soucieux de n’avoir plus aucune nouvelle qui avaient alerté les autorités.
"Une dispute violente". Depuis plus d’une dizaine de jours, la jeune femme n’avait plus donné aucun signe de vie. Et ce qui trouble les voisins, c’est que cela correspond à cette soirée où, depuis le studio de la jeune fille, au dernier étage, ils ont entendu des cris à plusieurs reprises. "J’ai juste entendu une dispute violente", raconte au micro d’Europe 1 l’une des résidentes de l’immeuble qui précise qu’il y avait "deux voix d’hommes et une voix de femme". "Elle a juste crié à un moment ‘Arrêtez-vous’ et puis ça s’est tu", se souvient-elle.
Des amis inquiets de son silence. Pendant plusieurs jours, personne dans l’immeuble ne va s’inquiéter ou donner l’alerte. Jusqu’à la visite de proches de la victime, affolés d'être sans nouvelles. "Il y a une amie à elle qui est venue me voir et m’a dit que plus personne n’avait de réponse de cette fille", rapporte un voisin, qui habite l’étage en dessous de l’appartement de la victime, aujourd’hui sous scellés. "On s’est dit : ‘il y a quand même un souci après cette dispute’", confie-t-il.
Une pièce calfeutrée. La jeune femme de 23 ans, "était très active sur les réseaux sociaux, avec tous ses amis. Elle donnait tout le temps des nouvelles, c’est pour ça que ses amis, sa famille se sont très vite inquiétés", indique-t-il. Les proches préviennent donc les autorités. Les pompiers interviennent, entrent dans le studio par un velux, et trouvent le corps dans la malle en plastique. Et surtout, un appartement totalement calfeutré de l’intérieur, comme si tout avait été préparé pour que la découverte macabre ait lieu le plus tard possible. D’autant que des produits désodorisants et des insecticides ont également été trouvés dans cette partie de l'appartement, selon nos informations.
Le service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse est chargé de l’enquête, ouverte du chef d’homicide volontaire.