Sa traque continue sans relâche. Salah Abdeslam, recherché pour sa participation aux attentats de Paris, a été repéré dimanche à Bruxelles. La police belge, qui a mené 24 perquisitions et 21 interpellations dimanche et lundi dans l'agglomération bruxelloise et liégeoise, n'est toutefois pas parvenue à l'arrêter. En fuite après les attaques du 13 novembre, il avait été exfiltré en Belgique, par deux hommes, aujourd’hui inculpés.
>> Europe 1 revient sur l’enquête qui se concentre sur Bruxelles où l’homme le plus recherché d’Europe est suspecté de bénéficier de nombreux soutiens.
Comment les enquêteurs ont remonté sa piste ? La nuit des attentats, Salah Abdeslam a été exfiltré par deux hommes, direction la Belgique. L’objectif principal de l’opération d’envergure de dimanche, qui a mobilisé près de 1.000 policiers, visait donc à arrêter Salah Abdeslam. "Il doit avoir beaucoup de soutiens sur le territoire", a affirmé le ministre de l’intérieur. Jan Jambon a ajouté, sans en dire plus, que des éléments clés avaient été trouvés.
Au cours d’une perquisition réalisée à Charleroi, au sud du pays, un homme a été arrêté, permettant de remonter la piste de Salah Abdeslam. Ce dernier a en effet été formellement identifié par les forces spéciales belges qui n’ont pas réussi à l’interpeller. Le procureur fédéral belge a confirmé succinctement dimanche soir : "il n’a pas été intercepté lors des perquisitions".
Une fuite vers l’Allemagne démentie. Le parquet fédéral belge a démenti l’information de plusieurs médias belges selon laquelle le terroriste présumé était parvenu à prendre la fuite au volant d’une BMW. "A l’occasion d’un contrôle de police effectué hier soir en région liégeoise, un véhicule de marque BMW a pris la fuite. Ce véhicule a été identifié et les suites d’enquête ont démontré qu’il n’était aucunement lié à l’opération en cours", rapporte le parquet fédéral belge dans un communiqué.
Des complices présumés interpellés ? Parallèlement à la traque de Salah Abdeslam, les enquêteurs belges tentent d’identifier ses complices. Le domicile d’un de ses oncles, le frère de sa mère, a été perquisitionné à Molenbeek, commune de 100 000 habitants de Bruxelles-Capitale, considérée comme base arrière de djihadistes.
Au total, le parquet fédéral de Bruxelles a annoncé lundi midi avoir arrêté 21 personnes, qui devraient être présentées à un juge d’instruction dans la journée. Une procédure judiciaire qui permettra d’en savoir plus sur le profil des suspects.
24 perquisitions ont été menées dans l'agglomération bruxelloise et liégeoise. Selon les informations d’Europe 1, aucune arme et aucun explosif n’ont été retrouvés lors de ces perquisitions. "Une somme de 26.000 euros a été saisie lors d’une perquisition exécutée dimanche soir", rapporte le parquet fédéral belge dans un communiqué.
Un attentat déjoué ? Parallèlement, une opération d’envergure, visant à déjouer un attentat jugé imminent, a également eu lieu au cœur de Bruxelles. Vers 22 heures, un vaste secteur près de la Grand-Place a été bouclé, obligeant les habitants et clients des hôtels à rester cloitrés. Les forces de police et militaires cherchaient à interpeller deux suspects, dont l’un transporterait une bombe, selon le Parisien. Une bombe dont les composants seraient semblables à ceux utilisés par les kamikazes du 13 novembre.