Un garçon de douze ans a reçu un coup de couteau dans l'enceinte de son école primaire, à Vénissieux dans le Rhône. Son pronostic vital initialement engagé, ne l'était plus dans l'après-midi.
Un racket en cause. Les faits se sont déroulés vers 8h30 mercredi matin à l'entrée du groupe scolaire Anatole-France, entre deux élèves d'une même classe de CM2 de l'établissement. Un écolier de 10 ans a grièvement blessé au couteau un camarade de 12 ans qui aurait tenté de le racketter. Les fonctionnaires de police ont retrouvé la victime blessée dans l'enceinte de l'établissement. Plusieurs coups ont été portés avec ce couteau au racketteur présumé qui a été hospitalisé à l'hôpital Femme-Mère-Enfant de Bron dans la métropole lyonnaise. Il a reçu un coup de "couteau de cuisine basique" dans le ventre "sous les yeux de ses camarades", a précisé Michèle Picard, la maire communiste de Vénissieux.
"Un drame qui illustre l'état de notre société". "Ces deux élèves n'étaient pas spécialement connus pour des faits de violences ou de racket. Ils ont réglé les choses entre eux et la seule réponse a été la violence. Ça veut dire que la collectivité a échoué et cela me met en colère", a ajouté l'édile qui a interpellé dans une lettre la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, pour réclamer des mesures collectives de prévention. L'école était fermée mercredi après-midi et ses abords déserts. Seul élément notable, un groupe de quatre militaires avec une voiture estampillée "Vigipirate", positionné devant une des entrées de l'établissement. "Ce drame illustre l'état de notre société, son délitement, ses manques de repères qui conduisent à la violence. Nous sommes de plus en plus confrontés à un climat dégradé qui rejaillit dans nos écoles", a poursuivi Mme Picard, dans un communiqué.
Une cellule psychologique mise en place. L'auteur des coups était entendu à la Brigade de protection des familles à Lyon. Il a été placé "en retenue judiciaire" et non en garde à vue "parce qu'il a moins de 13 ans", selon la même source. Cette procédure peut durer douze heures, prolongeable une fois. Les deux protagonistes étaient élèves de l'établissement, selon le rectorat. L'inspecteur académique du Rhône s'est rendu sur place en matinée et une cellule psychologique a été immédiatement ouverte jusqu'à la fin des cours de mercredi. Elle sera remise en place jeudi, selon le rectorat.