Ce sont les parents d'une victime qui ont tout découvert, par hasard, dimanche soir. Un entraîneur de football, qui encadrait des jeunes, dont leur fils, au sein de l'association sportive de Gignac-la-Nerthe, dans les Bouches-du-Rhône, près de Marseille, a été mis en examen mercredi pour des agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans. Les faits auraient eu lieu en août dernier, en marge des activités de l'association sportive.
Il reconnaît en partie les faits. Ce soir-là, ils tombent sur les messages de leur fils dans une conversation sur Facebook. Dès le lendemain matin, ils portent plainte. Très vite dans la journée, l'entraîneur de 54 ans est interpellé et placé en garde à vue. Face aux enquêteurs, le quinquagénaire avoue : il reconnaît des attouchements sexuels sur plusieurs adolescents, sans imaginer, se défend-il, que c'était illégal.
"Tout le monde lui faisait confiance". Ces aveux ont assommé le président de l'A.S Gignac, Michel Leonardi. "On est atterrés. Pour nous, c'est une catastrophe, c'est un coup de massue que l'on a reçu sur la tête. On n'a jamais rien vu. Tout le monde lui faisait confiance, ne disait que du bien de lui", confie-t-il au micro d'Europe 1.
Renvoyé du club le soir-même. Et pour cause, l'entraîneur travaillait au club depuis plus de dix ans. "Ce sont des enfants qu'il a connu lorsqu'ils avaient six, sept ans. Il a créé un climat de confiance, les gamins étaient très proches de lui", poursuit Michel Leonardi, choqué. Dès lundi soir, le président a donc exclu l'entraîneur. Il va désormais réunir les familles des joueurs.
Quatre plaintes. Le suspect, qui n'a aucun antécédent judiciaire, a été mis en examen, mercredi. Toutefois, la justice l'a laissé libre sous contrôle judiciaire. Pour l'instant, quatre jeunes footballeurs ont porté plainte, mais l'enquête se poursuit pour savoir s'il y a d'autres victimes.