Un médecin de l'hôpital de Roanne mis en examen pour viols

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avec AFP , modifié à
Un médecin du centre hospitalier de Roanne, dans la Loire, a été mis en examen pour des viols répétés commis de 2008 à 2015 sur une femme handicapée.

Un médecin du centre hospitalier de Roanne, dans la Loire, a été mis en examen pour des viols répétés commis de 2008 à 2015 sur une femme handicapée faisant le ménage dans l'établissement. Le praticien a été mis en examen mardi pour viols aggravés sur personne vulnérable et menaces de mort par un juge d'instruction de Saint-Etienne, précise-t-on de source judiciaire, qui confirme une information du quotidien régional Le Progrès. Le médecin a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'exercer la médecine, de fréquenter l'hôpital de Roanne, ainsi que la victime, femme de ménage dans cet établissement, probablement via une société de sous-traitance.

L'hôpital se porte partie civile. Le centre hospitalier de Roanne a lui décidé de se porter partie civile, annonce-t-il dans un communiqué, précisant que "la victime présumée n'est pas et n'a jamais été un agent du centre hospitalier". Ce quadragénaire, marié et père de famille, est suspecté d'avoir abusé sur son lieu de travail de cette femme, reconnue handicapée mentale à 80%. De source proche de l'enquête, on indique que ces relations sexuelles, qui se déroulaient dans l'établissement où le médecin exerce en libéral, ont conduit à la naissance d'un enfant voici plusieurs années.

Deux IVG pratiquées. Sur la période 2009-2011, l'intéressé, qui n'est pas gynécologue obstétricien, a pratiqué deux IVG (dont une hors délai légal) sur cette femme. Il est suspecté d'avoir momentanément volé son dossier médical, en février 2015, effaçant les mentions relatives à ces IVG prétendument effectuées sur des foetus morts. On lui reproche aussi d'avoir, préalablement à cette falsification, exercé de fortes pressions psychologiques sur sa victime, qu'il aurait menacé de mort pour tenter d'obtenir d'elle qu'elle prenne l'initiative de faire "nettoyer" son dossier médical. Les suspicions de membres du personnel ont conduit le chef de service du médecin en cause à saisir le parquet de Roanne voici un an.