La pratique est interdite en France, mais dans la multitude des stands de la braderie de Lille, du 4 au 6 septembre, elle est passée inaperçue. Un vendeur venu d'Allemagne proposait des objets nazis. Sur son stand, installé tout au bout de la braderie de Lille : des bustes d'Hitler, des croix gammées, surmontées ou non de l'aigle nazi sur des casquettes et d'autres objets hérités du troisième Reich. L'homme vendait même des carnets militaires de soldats allemands. Le tout au milieu d'autres objets hérités de la deuxième guerre mondiale et venus des armées alliées.
Les passants parlent d'un devoir de mémoire. Devant les caméras de France 3, le vendeur a préféré rester discret, recouvrant ses objets d'une bache. Mais les passants, eux, évoquent un "devoir de mémoire" et ne semblent pas être choqué par ce stand bien particulier. Les policiers municipaux, passés devant le stand, n'ont pas tiqué face à son contenu.
Regardez le reportage de France 3 :
Puni par la loi. Pourtant, selon la loi, il est interdit de "porter ou exhiber en public un uniforme, un insigne ou un emblème rappelant les uniformes, les insignes ou les emblèmes qui ont été portés ou exhibés (...) par les membres d'une organisation déclarée criminelle". Et c'est le cas du régime nazi, reconnue comme organisation criminelle, depuis le procès de Nuremberg. Toute personne enfreignant la loi encourt 1.500 euros d'amende et la confiscation des objets.
Les objets saisis. Au final, c'est environ 280 articles rappelant la période nazie qui ont été saisis par les douanes lors de la braderie de Lille, a-t-on appris dimanche auprès de la préfecture. Une grande partie de ces objets étaient vendus par ce brocanteur d'origine allemande.