Un surveillant pénitentiaire a été retenu en otage mardi après-midi par deux détenus à la prison de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, près de Lens. Il a été libéré sain et sauf à 16h45.
Trois heures de prise d'otage. "Un agent est pris en otage par deux personnes. Ça a commencé vers 13h45", avait déclaré Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires, confirmant une information de France Info. "La fin de la prise d'otage a eu lieu à 16h45, les deux preneurs d'otage se sont rendus, il n'y a aucun blessé", a ensuite affirmé la préfecture du Pas-de-Calais. Les deux détenus ont été interpellés par les équipes du Raid et "remis à la police judiciaire", a ajouté cette source.
Un manche de fourchette taillé. "La prise d'otage a eu lieu dans une cellule d'un des deux détenus", avait indiqué la préfecture du Pas-de-Calais. Selon Julien Martin du syndicat FO, l'un des détenus aurait "jeté le surveillant dans une cellule" en le menaçant avec "une arme artisanale", en l'occurrence un manche de fourchette taillé selon la préfecture, tandis que l'autre "tenait en joue les autres surveillants en criant +barrez vous+". Les deux détenus de cette centrale, âgés d'une trentaine d'années et sous le coup de mesures disciplinaires selon la préfecture, réclamaient leur transfert vers un autre établissement pénitentiaire.
Le Raid dépêché sur place. L'un des preneurs d'otage est emprisonné pour meurtre, l'autre pour meurtre, tentative d'assassinat et tentative d'évasion, a précisé le procureur de Béthune lors d'un point-presse sur place, Philippe Peyroux. Ils passeront en comparution immédiate d'ici la fin de semaine. Des Équipes régionales d'intervention spécialisée en milieu pénitentiaire (Eris), chargées de mission de sécurité en milieu carcéral, ont été déployées sur place, ainsi que le Raid. Un périmètre de sécurité a également été établi pour couper les accès.
Une prise d'otage en septembre. La prison de Vendin-le-Vieil est un centre très récent, dont la construction s'est achevée en septembre 2014. En septembre 2015, un détenu était parvenu à s'emparer du numéro 2 de l'établissement sous la menace d'un couteau pendant trois heures. En février il a été condamné en appel à six ans de prison supplémentaires par la cour d'appel de Douai.