Les gendarmes français et les carabiniers italiens ont procédé mardi à une vaste opération contre une bande criminelle française et la puissante mafia calabraise, la N’drangheta. 46 personnes ont été arrêtées et d’importantes saisies ont été réalisées, dont 700.000 euros en liquide et des armes de guerre.
Une opération des forces de l’ordre qui a tous les atours d’un film ou d’une série. Les gendarmes français et les carabiniers italiens ont procédé mardi à un vaste coup de filet, des deux côtés de la frontière, visant une bande criminelle française ayant des liens étroits avec la puissante mafia calabraise, la N’drangheta. Cette opération conjointe, baptisée "opération Forever", a nécessité deux ans d’enquête. Elle a permis de procéder à l’arrestation de 46 personnes mais aussi de saisir de la cocaïne, de l’argent en liquide ou encore des armes.
Une bande de malfaiteurs installé sur la Côté d’Azur, en lien direct avec la mafia
La cible de ce vaste coup de filet est un réseau criminel qui fournissait de la drogue à la mafia calabraise. Cette bande de malfaiteurs, installée sur la Côte d’Azur, était en lien direct avec la N’drangheta, qu’elle fournissait très régulièrement en cocaïne. Pour cette opération, 300 gendarmes et 120 carabiniers italiens ont été mobilisés et ont procédé à l’arrestation de 46 personnes. Quatorze d'entre elles ont été arrêtées "pour détention et trafic d'armes et de drogues, fabrication et détention de fausses pièces d'identité, ou aide à la cavale d'un membre de la N'drangheta" à la demande de la justice italienne. Trente-deux autres soupçonnées d'"association de bande armée, trafic de drogues et vol" sur requête de la justice française.
Cette opération a également permis d’impressionnantes saisies : 700.000 euros en liquide, un kilo de cocaïne, des montres, des voitures de luxe mais aussi des armes de guerre.
"Un monde compliqué et impitoyable"
Les enquêteurs ont dû pister, surveiller et écouter ces trafiquants chevronnés avec des techniques de pointe. "Ce sont des gens qui suivaient un trafic de stupéfiants de manière très organisée, très professionnelle. Ils étaient habitués à vivre sous les radars, dans une quasi clandestinité", a expliqué le colonel Lambert, commandant de la section de recherche de gendarmerie de Marseille.
"Ils avaient des liens avec la mafia calabraise, un monde compliqué et impitoyable. On n’a pas été trop de gendarmes et de carabiniers pour travailler", a assuré le gendarme. L'enquête a aussi abouti à l'identification d'un groupe d'Albanais alimentant ce groupe criminel avec d'énormes quantités de cocaïne.