Deux maisons de retraite médicalisées gérées par la même famille et accueillant des malades d'Alzheimer près de Nice, dénoncées pour des problèmes de management, font l'objet d'une enquête préliminaire pour des soupçons d'escroquerie et de possibles défauts de soins, a indiqué lundi le parquet.
Un fonctionnement "atypique". "L'enquête diligentée a démontré un fonctionnement qu'on pourrait appeler atypique des deux établissements", a précisé le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre, qui a ordonné des perquisitions fin janvier après une première phase d'enquête ouverte en juin 2016.
"Les faits sur lesquels travaillent les enquêteurs sont non seulement relatifs aux relations de travail mais aussi de l'ordre des soins aux personnes âgées hébergées, de leur qualité et de leur effectivité et des questions d'ordre financier avec des soupçons de ce qui pourrait être appelé des escroqueries dans les modalités d'obtention de remboursements de prestations sociales", a-t-il dit.
Des dossiers saisis par les enquêteurs. Hébergement, soins, nourriture: une abondante documentation a été saisie et est en cours d'examen. Ces deux établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), L'Eau Vive, ouvert en 2015 avec 80 lits à Drap, et Le Clair Logis, avec une soixantaine de lits à Contes, sont gérés de manière autonome par la même famille, qui estime n'avoir rien à se reprocher. "Chacun oeuvre au quotidien pour la bonne réputation de l'établissement", a assuré dans un communiqué au lendemain de la perquisition Jean-Nicolas Mari, directeur de l'Ehpad L'Eau Vive, qui attend toujours d'être entendu par les enquêteurs.
Les Alpes-Maritimes comptent environ 12.000 places en Ehpad.