Le bilan de l'explosion dans une usine textile du Bangladesh s'est alourdi mardi à au moins 10 morts, et trois employés sont toujours portés disparus, ont annoncé les autorités.
L'usine où a eu lieu l'explosion travaillait pour des marques européennes. Plusieurs dizaines d'employés étaient présents lundi soir dans cette usine de six étages située dans une zone industrielle en périphérie de Dacca lorsque qu'une chaudière a explosé. La déflagration a fait s'effondrer une partie du bâtiment. "Les opérations de recherches et de sauvetage se poursuivent. Les secouristes essayent d'atteindre la pièce de la chaudière sous les débris pour chercher d'éventuelles victimes supplémentaires", a déclaré Mesba Faruqui, directeur des opérations de l'usine.
"Si cela s'était produit aujourd'hui, il y aurait probablement eu plus de morts", a-t-il ajouté. L'explosion, qui est survenue tandis que la majorité des employés étaient en congés en raison des célébrations de l'Aïd el-Fitr, est le dernier désastre en date à frapper l'industrie textile au Bangladesh qui pèse 30 milliards de dollars.
Des employés effectuaient des travaux de maintenance sur la chaudière. "Huit personnes ont été tuées et une cinquantaine blessées. Six corps ont été découverts sur le site et deux décès constatés à l'hôpital. Parmi les victimes se trouvent des passants qui marchaient devant l'usine" quand l'explosion a eu lieu, a indiqué Mohammad Akhteruzzaman, chef-adjoint des pompiers. L'explosion a notamment détruit "un toit et plusieurs murs". Selon Mesba Faruqui, le directeur de l'usine, le site principal était fermé lundi mais des employés effectuaient des travaux de maintenance sur la chaudière.
En 2013, le drame du Rana Plaza avait fait 1.138 morts. Le Bangladesh est le deuxième pays exportateur de textile au monde, derrière la Chine, et les conditions de travail qui y règnent sont souvent pointées du doigt. La catastrophe du Rana Plaza en 2013, où 1.138 personnes étaient mortes dans l'effondrement d'un bâtiment, avait mis en lumière le coût humain des biens bon marché et relancé le débat éthique sur le choix des sous-traitants par les entreprises occidentales.