Une série de cambriolage avec violences commis dans l'arrière-pays de Nice, notamment entre la frontière italienne et Monaco, sont jugés "préoccupants" par le parquet de Nice car ils seraient le fait de bandes très préparées et travaillant sur commande.
"Quelques dizaines". "Ces vols sont préoccupants car ils démontrent un niveau d'organisation supérieur au petit malfrat qui va casser la serrure en plastique de la vitre de la terrasse et que les enjeux financiers, avec des (victimes) très ciblées sont très importants", a déclaré le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, lors de son point presse mensuel, parlant de "quelques dizaines" de cas.
Un travail "sur commande"... "Ce sont plutôt des faits d'équipe qui font des raids et qui repartent aussi vite", a-t-il dit, en évoquant la piste de "groupes organisés venant de l'Est de l'Europe, des Roumains, des Albanais, semble-t-il" et d'un travail "sur commande", visant des objets "chers et pas volumineux, montres de prix, bijoux ou tout simplement de l'or".
.. mené "à mains armées". La police judiciaire a été saisie à plusieurs reprises, en plus des brigades de recherche de la gendarmerie et de la sûreté départementale. "Par rapport au nombre de cambriolages, c'est épsilon", a-t-il nuancé, mais il s'agit de "cambriolages qui sont en fait des vols à main armée, avec des gens cagoulés, armés qui rentrent chez des personnes, du 'home jacking' version supérieure, avec des violences, des contraintes, des gens qui se retrouvent attachés, frappés". "Pour les victimes qui avaient le plus de biens qui pouvaient intéresser ce type de délinquants, on a constaté des gens qui ont fait l'objet de surveillance, ce sont des coups assez préparés, utilisation d'horaires repérés, comme on imagine dans les films", a ajouté Jean-Michel Prêtre. "Il y a des sites où il y a des maisons qui ont l'air d'intéresser plus les malfrats, vers Peille, et entre la frontière italienne et Monaco, donc Menton, Roquebrune-Cap Martin, Beausoleil".
Une équipe d'Albanais a été arrêtée, et leurs membres ont été déférés et mis en examen la semaine dernière, sans que la qualification de "bande organisée" ne soit retenue contre ces malfaiteurs présumés "d'un bon niveau" mais pas capables de mobiliser un plan, un découpage du territoire ou d'autres troupes, selon le procureur.