Des militants violents jusqu'aux hooligans. Invité du Petit Journal, de Canal +, le Premier ministre Manuel Valls a affirmé mardi soir que 20.000 personnes faisaient l'objet d'une fiche dite "S" de renseignement en France dont "10.500" pour leur "appartenance ou leur lien avec la mouvance islamique". "Et puis tous les autres peuvent concerner des membres d'autres mouvements considérés comme terroristes : le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), la ligue liée à des mouvements tamouls, la branche militaire du Hezbollah, des militants violents liés à l'ultra droite ou à l'ultra gauche, des hooligans", a précisé le Premier ministre.
Tous ne sont pas terroristes. "10.500, c'est énorme, mais c'est un outil de travail pour les services de renseignement. Tous ne sont pas des terroristes", a insisté Manuel Valls. "Certains sont liés à la mouvance radicale, ont fréquenté une mosquée radicale, sont connus pour avoir tenus il y a quelques années parfois tel ou tel propos..." Un des assaillants du Bataclan, "l'un des individus français d'origine de la circonscription dont je suis le député, en Essonne, avait cette fiche S (...) Elle n'avait pas été activée depuis 2012", a pris pour exemple l'ancien maire d'Evry.
"Ca permet, dès qu'il y a un acte, pas un acte de terreur ou terroriste seulement, mais dès que quelqu'un entre de nouveau sous le radar des services de renseignement, de savoir qui il est, qui il a fréquenté, quel est son parcours", a expliqué l'ancien ministre de l'Intérieur.