La cour d'appel de Montpellier a décidé jeudi le maintien en détention provisoire de deux hommes, de 18 et 22 ans, mis en examen et écroués pour viol et diffusion d'images pornographiques à Perpignan début janvier. S'ils sont reconnus coupables, ils encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
"Empêcher la concertation". Dans son arrêt rendu jeudi, la cour d'appel de Montpellier juge que la détention provisoire est "l'unique moyen d'empêcher la concertation entre les deux auteurs, la pression sur la victime et mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public".
Ils ont nié le viol. Âgés de 18 et 22 ans, les deux jeunes avaient été mis en examen et placés en détention provisoire le 5 janvier à Perpignan pour viol en réunion et diffusion des images sur les réseaux sociaux. Ils avaient fait appel de leur détention provisoire, niant avoir violé leur victime, une jeune femme de 18 ans qui n'a pas déposé de plainte.
Soirée alcoolisée. Les images diffusées montraient une relation sexuelle particulièrement brutale le 2 janvier au soir de deux hommes avec une jeune femme. L'identification de l'un des deux hommes avait permis de remonter jusqu'au trio, dans un appartement de Perpignan. Les trois protagonistes, qui se connaissaient, s'étaient réunis pour, "selon leurs dires, faire la fête", avaient alors expliqué le procureur de la République à Perpignan, Achille Kiriakides, relevant le "contexte d'alcoolisation" de la soirée.