"Déplorable". Au lendemain des violents affrontements entre supporters anglais et russes à Marseille, Pierre-Henry Brandet a fait part de sa colère. Sur Europe 1 dimanche matin, le porte-parole du ministère de l'Intérieur a qualifié les hooligans de "pseudos supporters très alcoolisés". "Ces affrontements montrent que, malheureusement, le football est encore malade d’une partie de ses supporters", a-t-il jugé.
Interdire la vente d'alcool ? Cette sur-alcoolisation "pose un certain nombre de questions", souligne Pierre-Henry Brandet. L'interdiction de la vente d'alcool aux abords des stades pendant l'Euro "peut être envisagée", "mais c'est une décision qui revient aux municipalités des villes hôtes", a précisé le porte-parole de Beauvau, qui concède : "il faut sans doute que des mesures complémentaires soient prises pour assurer la sécurité de tous".
Ça aurait pu être pire. Mais à en croire Pierre-Henry Brandet, toutes les mesures avaient été prises pour empêcher ces heurts, en marge d'un match classé à haut risque. "Il y avait des moyens policiers très importants qui étaient disposés à Marseille, qui ont permis une intervention très rapide des forces de l’ordre. Cela a évité que la situation ne dégénère", a-t-il estimé. "Même si le bilan est déplorable, les événements ont été circonscrits, géographiquement et dans le temps". En amont de l'ouverture de l'Euro, "plus de 3.000 passeports ont été retirés à des ressortissants britanniques" susceptibles de se rendre coupables de hooliganisme. Par ailleurs, les personnes interpellées pour trouble à l'ordre public, samedi soir, "se verront signifier des interdictions de paraître les jours de match", précise Pierre-Henry Brandet.
Un nouveau match à haut risque. A 15h dimanche, un nouveau match à risque se tient au Parc des Princes : Turquie-Croatie. En dépit d'un dispositif de sécurité renforcée, des affrontements très violents, similaires à ceux de Marseille, sont attendus. "Malheureusement, depuis 30 ans, en marge des compétitions de football, il y a ce genre de bagarres, se désespère Pierre-Henry Brandet. "Malgré 100% de précaution, le risque 0 n’existe pas".