Violences la vieille de Noël à Ajaccio : deux hommes mis en examen

Le 24 décembre, deux pompiers et un policier ont été agressés à Ajaccio. © PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à

Deux hommes soupçonnés d'être impliqués dans des violences le soir de Noël dans un quartier d'Ajaccio ont été mis en examen et l'un d'eux a été écroué, mardi.

Deux hommes soupçonnés d'être impliqués dans des violences le soir de Noël dans un quartier populaire d'Ajaccio ont été mis en examen et l'un d'eux a été écroué, mardi soir. L'un des suspect, âgé de 18 ans et connu des services judiciaires, a été mis en examen pour "dégradations par un moyen dangereux", et écroué pour avoir mis feu à des palettes la veille de Noël, a indiqué le procureur d'Ajaccio Eric Bouillard. Le second suspect, âgé de 19 ans et inconnu des services de police, a été mis en examen pour "complicité de dégradations" et placé sous contrôle judiciaire. Tous deux ont été mis en examen pour "intrusion dans un établissement public", une école qui avait été visitée. En théorie, ces délits sont passibles de dix ans de prison.

A ce stade, les enquêteurs n'ont pas relié directement ces deux hommes à l'agression de pompiers, appelés pour des feux de palettes dans la nuit du 24 au 25, dans le même quartier populaire des Jardins de l'Empereur. 

Violences le 24 décembre. Mardi, le calme régnait et aucun membre des forces de l'ordre n'était visible dans le quartier des Jardins de l'Empereur, où avait eu lieu l'agression de deux pompiers et d'un policier, attirés dans une embuscade durant la nuit de Noël. 

Racisme. Ces événements avaient déclenché des protestations et des manifestations quotidiennes de plusieurs centaines de personnes dans ce quartier, pendant trois jours. Vendredi, une salle de prière musulmane avait été saccagée, en marge de la première marche et celle-ci avait été émaillée de propos racistes, comme "Arabi fora" (les Arabes dehors), des propos également repris lors de la manifestation de samedi. Ces dérapages avaient conduit le préfet de Corse Christophe Mirmand à prendre un arrêté d'interdiction de manifester dans le quartier.

Lundi, les policiers ont tenté d'interpeller un troisième homme, soupçonné d'avoir participé aux incidents de l'après-midi du 24, selon une source judiciaire. Mais lorsque ils sont arrivés, celui-ci avait déjà pris la fuite et il aurait quitté la Corse, a-t-on précisé de même source. Selon cette source, un proche de cette personne a été conduit au commissariat pour y être entendu en tant que témoin.