L'Olympique Lyonnais a dénoncé dimanche une "erreur manifeste de parcours" après les affrontements samedi soir entre fans de l'OL et du PSG à un péage d'autoroute, juste avant la finale de la Coupe de France et "encourage les victimes à porter plainte". Selon un communiqué du club lyonnais, c'est un car de supporters du KOP virage nord qui a été "incendié après que des fumigènes aient été jetés à l'intérieur" pendant les violences qui ont fait une quarantaine de blessés dont huit policiers.
>> LIRE AUSSI - «Presque des scènes de guerre» : après la finale de la Coupe de France, les supporters choqués par les affrontements
"Pour des raisons encore à déterminer, l'escorte de police a décidé de faire passer sept cars lyonnais au milieu des dix-huit cars parisiens rassemblés au péage de Fresnes, alors que depuis deux mois, toutes les parties prenantes travaillaient sur la séparation des flux", a indiqué le club lyonnais. "À la suite de cette erreur manifeste de parcours, la violence a éclaté sans que l'origine en soit clairement établie", a encore affirmé le club en précisant que "plusieurs supporters de l'OL avaient été blessés par des supporters du PSG armés".
Un autocar a été calciné et 30 supporters, ainsi que huit policiers, ont été légèrement blessés au cours de la rixe qui a éclaté aux environs de 18H00 sur l'Autoroute A1, au niveau du péage de Fresnes-lès-Montauban (Pas-de-Calais), à quelques dizaines de kilomètres de la métropole lilloise, où se déroulait la finale.
L'OL se portera partie civile "pour toutes les procédures qui seront ouvertes"
"L'Olympique Lyonnais condamne fermement et regrette les violences survenues en marge du match" a réagi le club. "L'OL précise qu'il se portera partie civile pour toutes les procédures qui seront ouvertes" selon ce même document.
Selon l'arrêté préfectoral avant le match, 15.200 lyonnais, dont 1.400 ultras, et 15.200 Parisiens, dont 1.500 ultras, devaient faire le déplacement vers le stade Pierre-Mauroy. Les Lyonnais utilisant les cars de supporters devaient se réunir à 15H15 sur l'aire de Rumancourt sur l'A26 "dans l'attente d'une prise en compte des véhicules par les services de police qui se chargeront de les acheminer en cortège jusqu'au stade".
Les Parisiens devaient eux se regrouper à 16H30 sur un parking immédiatement après la barrière de péage de Fresnes-lès-Montauban sur l'A1 pour être eux aussi escortés par la police. Selon la préfecture du Nord, le parquet d'Arras, qui n'a pas encore donné suite aux sollicitations de l'AFP, est en charge de l'enquête. Après le match, l'entraîneur du PSG, Luis Enrique avait dit regretter "toute violence qui se fait sur le dos du football". Le président Emmanuel Macron, présent au stade pour assister à la victoire du Paris-Saint-Germain (2-1), a condamné ces affrontements "avec la plus grande fermeté".