Cinq suspects ont été interpellés suite à la violente agression de policiers près de la place de la République à Paris. Quatre mercredi après-midi, et un cinquième jeudi matin, selon les informations recueillies par Europe 1. La voiture avait été incendiée en marge du rassemblement des policiers qui a eu lieu à midi place de la République.
- Dans quel contexte est-ce arrivé ?
La voiture de police a été incendiée alors même que des policiers manifestaient contre les "casseurs". Plusieurs syndicats, dont Alliance, avaient convié les policiers à des rassemblements dans une soixantaine de villes. Le plus important, dans la capitale, a réuni au moins un millier de participants sur la place de la République. Un rassemblement prévu plus tôt dans la matinée, au même endroit, par le collectif "Urgence, notre police assassine" avait été interdit du fait de risques de "troubles graves à l'ordre public". Mais quelque 300 contre-manifestants dénonçant les violences policières se sont malgré tout rendus à République. La voiture a été incendiée non loin de là, quai de Valmy, alors que les contre-manifestants se dispersaient dans les rues adjacentes de la place de la République.
- Comment s’est déclaré l'incendie ?
Une voiture de police qui effectuait une patrouille, a reçu plusieurs projectiles lancés par des manifestants anti-violences policières. L’un de ces contre-manifestants a brisé la vitre arrière du véhicule, avant d'y lancer un fumigène. "Les deux gardiens (de la paix) étaient dans la voiture lorsque l'engin a été jeté dans l'habitacle", a affirmé le préfet de police, Michel Cadot, ce que confirme une vidéo de surveillance. D'autres vidéos, filmées par des amateurs ou des organes de presse, permettent de bien se rendre compte du déroulement de la scène.
Cette vidéo montre la sortie des deux policiers de leur véhicule :
- Les policiers présents dans la voiture ont-ils été blessés ?
Les deux fonctionnaires qui l'occupaient ont pu quitter la voiture avant qu'elle ne s'embrase. Ils ont ensuite été pris à partie par des manifestants. L'un des policiers, un adjoint de sécurité, a été conduit à l'hôpital pour des examens complémentaires. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est rendu à son chevet mercredi soir. "Il est contusionné mais ne souffre pas de fracture" a précisé le ministre de l'Intérieur. Sa collègue, gardien de la paix souffre, elle, de contusions mais n'a pas été hospitalisée.
- Que sait-on des suspects ?
Selon Bernard Cazeneuve, "ils étaient connus pour appartenir à des organisations qui prônaient la violence dans les manifestations". Deux des cinq suspects ont 19 ans, un troisième 21 ans, le cinquième 32 ans. Trois d'entre eux avaient été dans un premier temps interdits de manifester. Finalement, l'un des trois, âgé de 21 ans, y avait été autorisé mardi.