"Un Marseillais qui volait à Martigues et un Martégal qui revendait à Marseille", résume une source proche de l’enquête. Deux hommes, soupçonnés de dizaines de "vols à la roulotte", c’est-à-dire d’avoir fracturé des voitures pour en cambrioler le contenu, ont été identifiés par la police de Martigues, dans les Bouches-du-Rhône, à trois jours d’intervalle la semaine dernière.
Audi, Mercedes, BMW... Le premier, 35 ans, a été identifié grâce à un prélèvement ADN sur un vol commis en 2016. Actuellement incarcéré à la prison de Salon-de-Provence pour d’autres faits, ce "délinquant d’habitude", selon les termes du Commissaire divisionnaire André Céméli, a été interrogé directement en détention. Il a reconnu 24 vols ayant pour cible des véhicules de luxe, de préférence des 4X4 de marque Audi, Mercedes ou BMW, dans lesquels il démontait des composants comme le tableau de bord.
Coups de couteau aux fesses. Une deuxième arrestation a mobilisé tous les services de police de Martigues : BAC, Brigade de sûreté urbaine (BSU) et policiers municipaux. Après une recrudescence des vols à la roulotte dans le centre-ville, ce sont les images de vidéosurveillances qui ont permis de remonter jusqu’au suspect. "On avait quelques images mais imprécises, on y distinguait un type qui semblait traîner la jambe", raconte André Céméli.
Grâce à la corpulence notamment, les policiers de la BAC se sont penchés sur le dossier d'un homme connu dans un autre dossier de violences, au cours desquelles il avait reçu plusieurs coups de couteaux aux fesses. "Pendant la période où il était à l’hôpital, il n’y avait pas eu de vols roulotte donc ça nous a paru intéressant", poursuit le commissaire divisionnaire.
Revente aux puces de Marseille. Interpellé dans la nuit du 24 avril, l’homme âge de 21 ans, "voyou notoire aux multiples condamnations", a reconnu 64 vols, parfois 3 ou 4 par nuit. Il avait été libéré de prison depuis fin janvier, date à laquelle la série de vols avait commencé. Dans les voitures fracturées, il s’emparait de GPS ou de lunettes de soleil, de petits objets qu’il revendait dès le lendemain aux puces de Marseille. Le préjudice est estimé à 30.000 euros environ. L'individu sera jugé en comparution immédiate le 22 mai.