Une manifestation spontanée de chauffeurs de transports LOTI (transports collectifs à la demande) et de voitures de tourisme (VTC) ralentissait la circulation sur le périphérique jeudi matin, sans qu'aucune organisation n'ait appelé officiellement à cette mobilisation.
Circulation ralentie. Environ 70 véhicules encadrés par des policiers roulaient au ralenti dans un cortège émaillé de banderoles, dont une sur laquelle était inscrit "Touche pas à mon emploi". Les taxis "veulent nous prendre notre boulot, ils veulent nous tuer (financièrement)", a déclaré un des chauffeurs. "Ils veulent nous empêcher de travailler, on ne va pas se laisser faire."
Porte Maillot et place de la République. "Cortège à l'arrêt sur le périphérique intérieur porte de Clignancourt", indiquait la préfecture de police de Paris dans un tweet vers 10 heures. La préfecture a fait également état un peu plus tôt de trois voies occupées sur le boulevard périphérique à une heure de pointe à hauteur de la porte Maillot. Le cortège doit se rendre place de la République, où l'association Alternative mobilité transport (AMT), regroupant des chauffeurs spécialisés dans les transports collectifs, avait appelé à un rassemblement à 9 heures.
Déception. Le président de l'AMT Joseph François a insisté sur le fait que son organisation n'avait pas appelé à un blocage du périphérique mais uniquement à un regroupement pacifique. Mercredi après-midi, l'AMT avait été reçue en audience pendant une heure et demie par le cabinet de Manuel Valls pour discuter des mesures visant à lutter contre l'utilisation détournée des licences de chauffeurs LOTI (transports collectifs à la demande) par les plateformes VTC. Mais, selon Joseph François, le fait que Manuel Valls ne les ait pas lui-même reçus "a été perçu comme une provocation".