Il est déjà difficile de se loger quand on a un salaire, mais lorsque l'on est étudiant, cela relève de l'exploit ! C'est en somme ce qu'il faut retenir de l'étude publiée ce vendredi par les résidences étudiantes "Les Belles Années" sur les villes les plus touchées par la pénurie de logements étudiants. En effet, le marché locatif est en crise avec des offres trop rares et des loyers trop chers pour bon nombre d'étudiants qui ne possèdent pas de budget extensible. La preuve, le nombre de studios meublés disponibles à la location a fondu de 20% en 2023 quand la demande a explosé de 18% !
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La tension locative flambe à Dijon, au Mans et à Marseille...
Vous l'avez compris, le logement étudiant est donc plus que jamais sous tension, notamment dans des villes qui avaient la réputation, jusqu'ici d'être plus abordables. Dans le détail, c'est à Rennes que le ratio entre le nombre de candidats locataires et le nombre d'offres de location sur les logements est le plus élevé avec 73.332 étudiants en 2022 mais 59.399 jeunes décohabitants. La ville bretonne est suivie de Lyon (179.160 étudiants contre 143.328 étudiants décohabitants). La Rochelle arrive sur la troisième marche du podium avec 14.409 étudiants pour 12.968 décohabitants.
L''étude Les Belles Années s'est aussi intéressée aux villes dont la tension locative a fortement augmenté entre 2023 et 2024. Il s'agit principalement de communes dans lesquelles l'offre de formations universitaires a beaucoup progressé ces dernières années, sans que l'offre de logement ne suive. Ainsi, sur un niveau de 1 à 10, la tension locative est passée de 3,75 en 2023 à 6,25 en 2024 à Dijon. Une hausse également constatée au Mans où elle est passée de 6,25 à 7,5... Marseille, ville déjà très prisée par les étudiants, devrait elle aussi voir son marché se tendre, en raison de l'implantation de nouvelles écoles.