Crise de l'immobilier : la faute aux vendeurs ?

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Albane Leprince // Crédit photo : Pixabay , modifié à

La Boîte Immo, a publié ce mardi son troisième Observatoire Interkab qui révèle les chiffres communiqués par 8.000 agences indépendantes. Sans surprise, le marché de l'immobilier au niveau national reste grippé, la faute, notamment aux vendeurs ! On vous dit tout... 

L'arroseur arrosé. On le sait désormais, le marché de l'immobilier est en crise en France et le phénomène semble s'accentuer au troisième trimestre 2023 par rapport à fin juin. D'après le troisième Observatoire Interkab de La Boîte Immo, les vendeurs seraient en grande partie responsables de la situation actuelle. Alors que le nombre de transactions chute et les vendeurs (qui sont aussi à 90% des acheteurs) sont peu enclins à baisser le prix de leur bien, et se retrouvent eux-mêmes bloqués dans leurs projets d'achat.

87% des vendeurs cherchent également à acheter

En effet, d'après l'étude de La Boîte Immo, seule la moitié d'entre eux accepte de négocier. Pire, dans le département des Alpes-Maritimes , ils sont plus de 7 sur 10 à maintenir leurs prix alors même que le nombre de biens à vendre a augmenté de 21% au cours du dernier trimestre. Résultat, les propriétaires qui n'arrivent pas à vendre ne peuvent pas non plus acheter. Le serpent se mord la queue... Mais ce n'est pas tout. À ce phénomène s'ajoute un allongement des délais de vente. 

Aujourd'hui, il faut en moyenne 91 jours pour signer un compromis, soit 33 jours de plus par rapport au deuxième trimestre 2023... Cela monte même à 113 jours à Montpellier, 107 à Toulouse et 105 à Nantes. Conséquence : le nombre de biens en stock explose. On en comptait 104.000 en février 2023 au niveau national, ils sont désormais 366.000.  

Les agents sélectionnent les vendeurs

Entre hausse des délais de vente, du volume des stocks et chute du nombre de transactions, la méfiance règne chez les agents immobiliers indépendants. Toujours selon l'Observatoire Interkab, ils sont 56% à se dire plus regardants sur les biens qu'ils sélectionnent. Ils préfèrent désormais refuser un mandat de vente lorsqu'ils estiment que le prix demandé par les propriétaires est trop élevé. Une proportion qui monte jusqu'à 80% dans les départements des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne.