LE FILM. Le nouveau maire d'Asnières-sur-Seine a fait enfler la polémique. Samedi, la salle du conseil de la mairie a été transformée en salle de cinéma pour projeter la bande-annonce d'un film, tourné dans les lieux début avril, raconte Le Point. Selon Manuel Aeschlimann, il s'agit d'un film pornographique, mais le réalisateur dément ces accusations.
Quelques jours avant la démission de l'ancienne municipalité, Julien Richard, adjoint au maire chargé de la communication et réalisateur à ses heures perdues, a utilisé le grand escalier, la salle des mariages et la salle du conseil pour filmer Korruption, dont la bande-annonce, si elle ne permet pas de dire qu'il s'agit bien d'un film X, ne fait pas dans la dentelle.
Avec la bénédiction du maire. Dans le scénario, peu subtil, un policier décide de vendre ses filles à un producteur de films X pour financer la nouvelle poitrine de sa bimbo de femme. Peu de temps après le tournage, l'élu avait donné une interview expliquant avoir filmé les premières images pour "partir à la chasse au pognon". Il avait, bien entendu, obtenu l'autorisation de l'ancien maire, encore en place, Sébastien Pietrasanta. En apprenant cette nouvelle, de nombreux habitants avaient exprimé leur colère.
Sous le coup de la loi ? Selon le magazine, l'ancien maire pourrait encourir des poursuites pénales pour avoir prêté gracieusement les lieux à son adjoint-réalisateur. Il est normalement obligatoire de faire payer l'utilisation des salles d'une mairie. Ce tournage pourrait donc s'apparenter à de la prise illégale d'intérêts pour l'adjoint ainsi que de complicité de prise illégale d'intérêts pour Sébastien Pietrasanta.