Jean-Marie Sevrain en a appris une bonne quand il a reçu un courrier de la Sécurité sociale. L'organisme, rapporte mercredi L'Est Républicain, lui a annoncé son décès, intervenu le 4 janvier 2010. Résultat, le remboursement d'une consultation chez le généraliste lui est refusé. Et l'histoire ne s'arrête pas là.
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Pas vivant, pas de remboursement. "Ça fait drôle de lire que j’étais mort. Mais je ne suis pas mort !", a raconté l'intéressé à l'Est Républicain. Et de s'amuser du paradoxe : "Et en plus, je suis censé être mort mais j’ai le droit de contester cette décision".
La Sécurité sociale lui demande alors de faire vérifier par son médecin qu'il est bien vivant afin de produire une sorte de "certificat de vie" : "J’ai appelé mon assurance qui m’a dit qu’il fallait que je retourne chez mon médecin pour qu’il me fasse une feuille de maladie qui dit que je suis bien vivant. Elle pensait à une erreur de manipulation de la carte vitale », a raconté le retraité qui vit à Saint-Etienne-lès-Remiremont. Le médecin, étonné par la nouvelle de la "mort" de son patient, s'est exécuté. Jean-Marie Sevrain est rassuré. La Sécurité Sociale a effectué le remboursement fin juillet.
Un mort qui en cache un autre. Une conseillère contactée par L'Est Républicain, assure que la Sécu n'a pas fait mourir en avance Jean-Marie Sevrain. En effet, "ce n'est pas l'assuré qui est mort mais le praticien", a-t-elle expliqué.
Le courrier envoyé à Jean-Marie Sevrain portait la mention : "prescription non autorisée, fin d’activité pour décès au 4 janvier 2010". Le retraité aurait mal compris cette lettre, ce n'était pas lui le mort mais bien son médecin. La Sécu qui lui a d'abord demandé un "certificat de vie", a donc fait la même erreur d'interprétation que Mrs Sevrain. Sauf que le médecin est bel et bien en vie.
Demander un certificat de vie à un médecin mort. "Alors, pourquoi on m’a dit de retourner voir mon médecin si c’est lui qui est mort et pas moi", s'étonne Jean-Marie Sevrain. Il a donc annoncé à son médecin que c'est lui le vrai mort de l'histoire. Le praticien a alors compris l'origine de l'erreur. En 2010, il avait repris la clientèle d'un médecin décédé.
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