Le zoo de Buenos Aires a fermé ses portes mais la plupart de ses pensionnaires y vivent encore, notamment trois éléphantes qui y sont victimes de "mauvais traitements", a dénoncé une organisation de défense des animaux.
Plusieurs pathologies. Depuis plus de 20 ans, Mara, éléphante d'Asie de 52 ans, Kuki, 34 ans, et Pupi, 32 ans, d'origine africaine, cohabitent au zoo de Buenos Aires, situé au milieu du tumulte d'une agglomération de 13 millions d'habitants. "Elles vivent une situation très complexe, car d'abord elle ne s'entendent pas entre elles, elles sont dans un enclos qui n'est pas aux normes, et elles souffrent de différentes pathologies liées à la vie en captivité", a expliqué jeudi Andrés Gil Dominguez, de l'ONG Avocats pour la défense des animaux. Le responsable de l'ONG réclame des "mesures urgentes" et un transfert vers un sanctuaire susceptible de les accueillir.
Le zoo municipal a été rebaptisé Parc écologique interactif par la mairie de Buenos Aires, une nouvelle équipe le dirige, mais elle a du mal à trouver des lieux d'accueil pour les girafes, buffles ou primates, en raison du coût du transfert et du risque pour des animaux fragiles.
"Un état normal" pour une responsable. Rosario Espina, cheffe de la biodiversité à l'Eco-parc de Buenos Aires, met en avant que les trois éléphantes "sont dans un état normal pour des éléphants en captivité, que des améliorations peuvent être apportées, mais qu'il n'y a pas lieu d'être alarmiste quant à la santé des animaux". "Ces animaux sont nés en captivité, elles ne pourraient en aucun cas être libérées dans la nature", souligne-t-elle.
Une orang-outan en attente d'un transfert. En 2014, l'ONG Avocats pour la défense des animaux avait déjà exigé, et obtenu, la libération d'une orang-outan, Sandra, qu'ils jugeaient déprimée. Faute de point de chute et en raison de son âge avancée, elle n'a toutefois pas été transférée.