En Chine, la multiplication des projets immobiliers démesurés met souvent à mal le patrimoine historique du pays. Dans certains cas, les propriétaires, refusant obstinément l’expropriation, voient leur habitation finir noyée au milieu du paysage urbain. Ce sont les fameuses "maisons clous", écrasées entre deux barres d’immeubles, où échouées au milieu d’une d’autoroute.
Six rails de béton. Mais à Wuhan, dans la province du Hubei, la municipalité a opté pour une autre option, comme le révèle Le Figaro immobilier. Pour pouvoir échapper aux bulldozers, un bâtiment vieux d’une centaine d’années, en l’occurrence l’ancien siège de la Fédération des pompiers bénévoles de Hankou, a été littéralement posé sur six énormes rails de béton, afin d’être "glissé" quelque 70 mètres plus loin.
Sept mètres par jour. La manœuvre a commencé le 27 avril, et les ouvriers n’auront que dix jours devant eux. Chaque jour, ils doivent faire avancer de sept mètres cet immeuble en bois et en briques rouges de deux étages, détaille le site officiel du Hubei. L’édifice a été complètement enveloppé d'échafaudages pour pouvoir résister au voyage.