La musique adoucit les moeurs, mais elle peut parfois s'avérer dangereuse, voire mortelle. Un joueur de cornemuse de 61 ans, mort en 2014, en a fait l'amère expérience, comme l'avancent lundi des scientifiques dans le journal médical Thorax. Selon ces spécialistes, ce musicien, qui jouait quotidiennement et souffrait d'une toux sèche et d'essoufflement, serait décédé après avoir inhalé abondamment les champignons qui s'étaient développés dans son instrument.
Une cornemuse transformée en champignonnière. Son état s'était toutefois inopinément amélioré lors d'un séjour de trois mois en Australie, où il était parti sans son instrument, donnant à ses médecins l'idée d'examiner de plus près la cornemuse. Des analyses avaient alors montré la présence de plusieurs types de champignons dans différentes parties de l'instrument. Malgré un traitement, le musicien est mort en octobre 2014, et son examen post-mortem avait révélé d'importantes lésions pulmonaires.
Un nettoyage régulier indispensable. Il s'agirait du tout premier cas répertorié de pneumopathie d'hypersensibilité vraisemblablement déclenchée par des champignons inhalés par un joueur de cornemuse, selon l'étude. "Les joueurs d'instruments à vents doivent comprendre l'importance de les nettoyer régulièrement", souligne l'étude en mettant en garde contre la présence de moisissures et autres levures. L'idéal, "c'est de passer un bon coup de coton après chaque utilisation", afin d'éviter que l'humidité ne s'installe, a conseillé Andrew Bova, un responsable du Centre national de la Cornemuse de Glasgow, sur la BBC.