"15 mars 2016 : fermeture exceptionnelle de votre agence à 14h" : voilà ce qui était écrit sur une affichette mardi dernier placardée sur la porte de la Caisse primaire d'Assurance maladie de Bayonne. Les assurés, non prévenus à l'avance et venus entreprendre des démarches, n'avaient donc qu'à rebrousser chemin. La raison cependant n'a pas laissé d'étonner : le directeur donnait son pot de départ à la retraite, rapporte France 3 Aquitaine.
Une seule antenne restée ouverte. Le départ à la retraite d'Alain Brousse, 70 ans, a entraîné la fermeture à 14h, au lieu de 16h30 habituellement, de plusieurs antennes de la CPAM de la ville de Bayonne. Seule celle de Saint-Palais est restée accessible mardi après-midi. Le syndicat CGT a dénoncé cette décision, trouvant inadmissible que les employés profitent des petits fours tandis que les assurés, eux, se heurtaient à une porte close.
"Choquant" pour la CGT. Selon le syndicat CGT, le pot a entraîné la commande de 150 bouteilles de champagne, une dépense assurée par le budget de la CPAM. "C'est très choquant, on est un organisme social et les festivités préparées cette après-midi sont payées par nos cotisations", a expliqué ainsi Corinne Loustalet, secrétaire CGT à la CPAM.
Pour FO, les assurés n'ont qu'à aller sur internet. Pour Alexandre Delhomme, responsable syndical FO, majoritaire à la CPAM, nulle raison de polémiquer : "c'est le départ de notre directeur qui oeuvre à Bayonne depuis 14 ans", justifie-t-il. De plus, "les assurés peuvent toujours consulter leur dossier sur le site Ameli", a-t-il précisé au micro de la chaîne régionale.
La CPAM doit être "irréprochable" rappelle la ministre. La ministre Annick Girardin s'est dite vendredi choquée par l'information, même si elle considère que c'est un cas "isolé, ça part d'un bon sentiment", et qu'il ne faut "pas en faire un point fixe, un sujet aujourd'hui plus qu'il ne le faut". "Mais effectivement, ramené à l'échelle nationale, cela montre qu'il y a des choses à remettre au carré", a ajouté la ministre. "La fonction publique doit bien prendre en compte la totalité de ses missions, de ses devoirs, et être irréprochable", a-t-elle estimé. "Il y a des règles à rappeler et c'est dans le cadre de la loi déontologie que nous le rappellerons". Dans l'entourage de la ministre, on précise que les agents de la CPAM ne sont pas des fonctionnaires mais des agents de droit privé dépendant de la direction générale de la Sécurité sociale.
La ministre "choquée". La ministre Annick Girardin s'est dite vendredi choquée par l'information, même si elle considère que c'est un cas "isolé, ça part d'un bon sentiment", et qu'il ne faut "pas en faire un point fixe, un sujet aujourd'hui plus qu'il ne le faut". "Mais effectivement, ramené à l'échelle nationale, cela montre qu'il y a des choses à remettre au carré", a ajouté la ministre sur RTL. "La fonction publique doit bien prendre en compte la totalité de ses missions, de ses devoirs, et être irréprochable", a-t-elle estimé. "Il y a des règles à rappeler et c'est dans le cadre de la loi déontologie que nous le rappellerons".