Voici une information qui peut vous intéresser si vous envisagez une carrière en politique. Être élu à la tête d'un pays pourrait augmenter le risque de mourir prématurément, alors qu'être parlementaire permettrait au contraire de vivre plus longtemps, surtout lorsqu'on est un Lord anglais, selon deux études publiées mardi.
"Mortalité accélérée" des dirigeants élus. Dans son édition de Noël qui offre son traditionnel lot d'études humoristiques ou insolites, la revue médicale britannique The British Medical Journal (BMJ) fait état d'une étude américaine originale : elle compare la survie de 269 dirigeants élus à la tête de 17 pays - entre 1722 et 2015 - à celle de 261 candidats non élus. Conclusion : les dirigeants élus avaient vécu 2,7 ans de moins que les candidats non élus. Les auteurs de l'étude en concluent que les dirigeants élus "ont une mortalité accélérée de manière substantielle par comparaison aux candidats non élus" et qu'ils "peuvent effectivement vieillir plus rapidement". Les résultats de l'étude ne doivent toutefois pas extrapolés, avertissent les auteurs, dans la mesure où elle porte quasiment exclusivement sur des pays européens, ainsi que sur les Etats-Unis et le Canada.
Les parlementaires conservateurs mieux lotis. Dans une autre étude également publiée dans the BMJ, des chercheurs britanniques ont découvert que le taux de mortalité des MPs (membres du Parlement britannique) était inférieur de 28% à celui de la population générale, voire de 38% lorsqu'il s'agissait uniquement des Lords. Les auteurs en concluent que "les inégalités sociales se portent bien parmi les parlementaires britanniques et qu'au moins en termes de mortalité, les MPs n'ont jamais été aussi bien lotis".